Les origines
La Frette a des origines assez anciennes. Au Moyen-Âge le territoire de La Frette fait partie du mandement de La Côte St André qui jusqu’en 1350 appartenait au Comté de Savoie. Par suite d’un traité entre ce Comté et le Dauphin Charles, fils du roi Jean le Bon, il devient possession française. La plaine de la Bièvre alors couverte de forêts est défrichée, c’est alors que naquit le village de La Frette.
Le nom du village pourrait provenir de plusieurs origines:
- Du germanique «freytas» signifiant défriché.
- Du latin «fretum» signifiant bras d’eau (en vieux français un ruisseau est appelé fraîte).
- Du terme «frette»: la frette est la pièce métallique circulaire qui protégeait le moyeu des roues; le nom du village serait ainsi associée à l’ancien relais de poste situé au carrefour entre la route de la Côte St André et celle de Lyon.
Repères géologiques des terres frettoises
La mer alpine en se retirant laisse derrière elle des sables et des galets. Plus tard, des vents froids la recouvre de sédiments: les loess (forêt de Bonnevaux, plateau de Chambarran).
Au quaternaire, il y a 2 millions d’années, les glaciers alpins descendent et la recouvrent. Il y a 200 000 ans, au Riss, l’un d’eux, issu de la vallée de l’Isère, tout en préservant une échine relique des sables tertiaires, forme la plaine de Bièvre-Liers, formant sa moraine frontale à Faramans. Ce glacier recule, laissant sa moraine dont la base sera “enveloppée” d’alluvions fluvio-glaciaires amenées par les torrents. Ce recul laisse des “terrasses” planes, formées de galets, sables et argiles plus ou moins lités, qui seront recouverts de sables éoliens.
Enfin, au Wurm, il y a 100 000 ans, un nouveau glacier avance jusqu’à La Frette et Brézins. Les glaciers du Rhône et de l’Isère se sont rejoints au niveau du Banchet, l’un creusant la plaine du Liers, l’autre la plaine de Bièvre. Une moindre érosion, due à une plus faible épaisseur de glace au niveau de leur coalescence, est à l’origine de cette dorsale qu’est le Banchet. Remarquable par l’exploitation de ses taillis de châtaigniers sur son versant Nord, le Banchet jouit, sur son versant Sud, d’une exposition qui en fait une zone résidentielle recherchée en dépit de son éloignement des centres urbains.
Les torrents ravinent les terrasses rissiennes et en créent de nouvelles, plus basses. Les paysages gardent ces souvenirs morphologiques: les terrasses fluvio-glaciaires sont d’excellents aquifères permettant la circulation de l’eau à différentes profondeurs. La nappe superficielle affleure à la moindre dépression du terrain (marais).Les terrasses ont également fourni le pisé et les galets roulés utilisés dans la construction traditionnelle.